
Il y a encore quelques années, l’intelligence artificielle semblait réservée à la science-fiction ou aux laboratoires de recherche. Aujourd’hui, elle fait partie de notre quotidien professionnel.
Génération de visuels en un clic, rédaction de textes en quelques secondes, automatisation des réponses aux usagers, imitation de nos codes culturels… elle transforme à grande vitesse les pratiques de communication.
Mais dans le champ de la communication citoyenne, où les messages ont vocation à informer, mobiliser ou sensibiliser autour de l’intérêt général, cette évolution soulève des questions spécifiques.
IA et communication citoyenne : quelles possibilités ?
Les usages de l’intelligence artificielle se multiplient, et certains sont déjà bien installés dans les dispositifs publics et citoyens. Utilisée avec méthode, l’IA peut renforcer la portée, la clarté et la fluidité de certaines campagnes d’intérêt général.
- Fluidifier la relation avec les usagers : les collectivités commencent à intégrer des chatbots IA capables de répondre à des questions simples 24h/24. Ce type d’outil, bien paramétré, peut améliorer l’accessibilité des services publics, désengorger des standards et faciliter la circulation de l’information pratique.
- Adapter les messages aux publics : grâce à la génération automatisée de contenus, il est aujourd’hui possible de décliner une campagne sous plusieurs angles, formats et registres. Cela permet de parler à chacun dans ses codes, une approche particulièrement utile pour les campagnes intergénérationnelles ou multicibles.
- Favoriser l’inclusivité : l’IA peut contribuer à rendre un message plus lisible : rédaction en langage clair, traduction multilingue, synthèse audio ou visuelle, conversion en formats accessibles (FALC, sous-titrage automatique, etc.).
Quand les trends s’en mêlent
L’IA ne se contente pas de produire du contenu : elle imite, détourne et invente des formats visuels inspirés de la pop culture.
Ces contenus viraux occupent une place croissante sur les réseaux sociaux. Dans le cadre d’une campagne de sensibilisation ou de mobilisation, ils peuvent contribuer à accrocher un public jeune, à désacraliser une institution ou à rendre un sujet plus vivant. Mais leur usage doit rester cohérent avec le fond et ne jamais détourner l’objectif initial : informer, mobiliser, engager, de manière juste et responsable.
Cette souplesse algorithmique peut aussi conduire à des dérives : standardisation des messages, avec une perte de nuance ou de contexte, ou effet de mode qui l’emporte sur le fond : on suit une tendance parce qu’elle fonctionne, sans se demander si elle est pertinente pour le sujet traité.
Des exigences spécifiques en communication citoyenne
Au-delà de la forme, les usages de l’IA interrogent sur le champ de la communication citoyenne :
- Banalisation et standardisation des messages : produire vite, c’est bien, mais attention à ne pas produire trop lisse, trop générique, trop prévisible. Le sens d’un message d’intérêt général ne peut pas être confié à une machine seule.
- Opacité et confiance : un contenu généré (même partiellement) par IA doit rester identifiable. Le public attend de la transparence, notamment lorsqu’il s’agit d’une prise de parole publique. L’IA ne doit pas se substituer à la responsabilité éditoriale.
- Gestion des données : de nombreux outils IA utilisent des données de navigation ou de comportement. Le respect du RGPD et la sécurisation des données doivent être garantis, en particulier dans les campagnes de service public.
Une approche responsable et durable
Chez Entre nous soit dit, nous sommes convaincus que les outils d’intelligence artificielle peuvent enrichir les stratégies de communication citoyenne à condition de rester au service du sens, de l’éthique et de la transparence. Nous les utilisons de manière raisonnée, en privilégiant des usages à forte valeur ajoutée : ceux qui permettent de mieux informer, mieux inclure, mieux dialoguer.
Mais innover implique aussi d’assumer notre responsabilité. L’IA, avec ses puissances de calcul et ses volumes de données, mobilise une infrastructure énergivore. Nous sommes donc attentifs à son empreinte environnementale et favorisons une approche sobre du numérique, centrée sur les besoins réels des publics.
L’IA ne remplacera jamais la relation humaine, mais elle peut en devenir un levier si elle est guidée par une intention juste, une exigence de clarté et une conscience environnementale. C’est cette approche que nous défendons chaque jour, aux côtés de celles et ceux qui œuvrent pour l’intérêt général.
Tous les collaborateurs de l’agence sont régulièrement formés à l’usage de l’intelligence artificielle dans leurs domaines d’expertise, qu’il s’agisse du digital, des relations presse ou de la création, afin d’en faire un levier d’efficacité et de créativité au service de nos clients.