Jamais nous n’avons eu accès à autant d’informations. Et pourtant, jamais nous n’avons autant douté. En 2025, la défiance atteint un niveau inédit : un Français sur deux estime que son propre jugement est plus fiable que celui d’un expert scientifique.*

Une donnée qui pose une question essentielle pour nous, communicants citoyens : comment recréer de la confiance dans un monde où chacun façonne sa propre réalité ?

La surabondance d’informations, la multiplication des sources et l’effet des algorithmes renforcent les bulles de perception. Résultat : l’écart entre ce qui est et ce que l’on perçoit ne cesse de grandir. Dans ce contexte, notre rôle n’est plus simplement de diffuser un message, mais de retisser du lien et de l’engagement.

Des défis qui appellent une nouvelle approche

L’étude « Françaises, Français, etc. »* met en lumière des tendances clés :

  • Un écart grandissant entre le réel et le perçu, alimenté par les biais cognitifs et les réseaux sociaux.
  • Une information éclatée et contradictoire, où chaque individu devient son propre filtre.
  • Une méfiance accrue envers les institutions et les médias, accusés de ne pas être à l’écoute des citoyens.
  • Une subjectivité grandissante, où l’émotion l’emporte souvent sur les faits.

Dans ce paysage, la communication citoyenne ne peut plus se contenter d’être descendante. Il ne s’agit plus de convaincre à tout prix, mais de créer du dialogue. Moins de discours formatés, plus d’écoute active.

Réinventer la communication citoyenne : du message au lien

En tant qu’agence de communication citoyenne, nous avons une responsabilité : remettre l’humain au centre de nos stratégies. Cela passe par plusieurs leviers :

  • Échanger plutôt qu’imposer : les formats interactifs, les débats ouverts et la co-construction des messages redonnent du pouvoir aux citoyens.
  • Miser sur l’émotion et l’expérience vécue : les récits authentiques, les témoignages, les histoires du quotidien parlent plus que des chiffres.
  • S’appuyer sur des relais de confiance : influenceurs engagés, médias de proximité, experts accessibles… autant d’acteurs capables de porter des messages crédibles.
  • Adapter les formats aux usages d’aujourd’hui : réseaux sociaux, podcasts, newsletters interactives… les supports doivent être pensés en fonction des pratiques réelles des citoyens.

En 2025, la communication citoyenne ne se limite plus à informer. Elle écoute, accompagne et crée du lien. La défiance ne se combat pas à coups d’arguments, mais par une approche plus humaine, plus ancrée dans le quotidien.

Le défi est clair : retrouver du sens et de l’impact en adoptant une posture d’écoute et de dialogue. Parce que la communication citoyenne n’est pas qu’une question de message. C’est avant tout une question de relation.

* Source : 7e édition de l’étude sociologique « Françaises, Français, etc. » réalisée par la presse quotidienne régionale 366 avec la société d’études George.